1862 : Le port de Zeila sous dépendance anglaise écluse tout le trafic de marchandises en provenance ou à destination d'Abyssinie et sur la piste caravanière reliant Zeila à Harrar, les Issas disaient qu'ils pouvaient faire tout le trajet sans allumer un feu, tellement les caravanes se suivaient serrées. Un traité est d'abord signé entre la France et les sultans d'Obock, par lequel ceux-ci cèdent Obock et la plaine jusqu'à Ras Ali et Doumeira contre 10 000 thalers.
A Obock rien ne change excepté l'implantation du drapeau tricolore, mais en 1883 les Anglais ferment l'accès du port d'Aden aux Français. Le canal de Suez fonctionne depuis 1856 et il faut à la marine française une escale de ravitaillement sur la route d'Extrême Orient. La France décide donc l'installation d'une escale maritime et d'un dépôt de ravitaillement à Obock qui va devenir pour un temps la capitale de la Côte française des Somalis.
 
1884 : Lagarde est nommé commandant d'Obock.
 
1885 : Celui-ci signe avec les chefs Issas le traité
Traité de mars 1885
 
Entre M. Lagarde commandant de la colonie d'Obock agissant au nom du gouvernement français et les chefs Issas ci-après désignés (suivent 19 noms dont Absi Hander, Roblé Touk ... ).
Article 1 : il y aura désormais entre la France et les chefs Issas amitié éternelle.
Article 2 : les chefs Issas donnent leur pays à la France pour qu'elle le protège contre tout étranger.
Article 3 : le gouvernement français s'engage à faciliter le commerce sur la côte et de préférence à Ambado.
Article 4 : les Chefs Issas s'engagent à aider les Français dans toutes les occasions et à ne signer aucun traité ni aucune convention sous peine de nullité sans l'assentiment du commandant de la colonie d'Obock.
 
Fait à Obock le 26 mars 1885
Le commandant de la colonie -
Les chefs Issas - Les interprètes
 
Ce traité va ouvrir la totalité du territoire au pouvoir français.
 
1888 : Les Français songent à quitter Obock pour créer un grand port sur la côte sud du golfe de Tadjourah.
 
1892 : Lagarde, gouverneur à Obock, effectue le transfert du siège du gouvernement au cap Djibouti.
 
1895 : Le village comptait 5 000 habitants.
 
1898 à 1917 : Le chemin de fer Djibouti Addis-Abéba consacrera Djibouti comme porte maritime de l'Éthiopie.
Entre-temps et peu à peu, la ville s'est bâtie, des artisans yéménites et pakistanais construisirent ces splendides maisons qui constituent le cœur de la cité et que l'on peut admirer, conservés dans leur esthétique originelle.
 
1918 à 1939 : Le pays connut un développement important.
La construction du port, du chemin de fer, l'exploitation des salines permettant d'utiliser à plein la main-d'œuvre.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les anglais établirent le blocus du pays qui connut une véritable famine. Par la suite, l'époque des grands chantiers de construction étant de toute façon terminée et la population de la ville s'accroissant de plus en plus, le chômage prit de l'extension.
 
1949 : Djibouti devient un port franc et l'on crée le Franc Djibouti rattaché au dollar.
 
1967 : A la suite d'un référendum, le pays de Djibouti est appelé Territoire français des Afars et des Issas (TFAI) et ses structurés gouvernementales modifiées mais toujours sous la tutelle française.
Une prise de conscience nationaliste se développe dans le pays, non sans heurts et difficultés, elle devient bientôt irréversible. Trois noms devaient s'imposer à cette occasion : Mahmoud Harbi, Hassan Gouled et Mohamed Kamil.
 
1966 : Les 25 et 26 août, le général de Gaulle, chef de L'État français en visite à Djibouti est accueilli aux cris de Indépendance par la foule venue l'acclamer ; et brusquement le 26 au soir, la Légion Etrangère intervient brutalement contre les manifestants, il y a plusieurs dizaines de morts et de nombreux blessés. Le général de Gaulle ne parait pas en public et quitte Djibouti dès le lendemain.
De nombreux Djiboutiens interrogés sur ces événements vous diront qu'il y a eu un gros malentendu. D'après eux, la foule était réellement venue acclamer De Gaulle qu'elle tenait en haute estime et qu'elle croyait porteur de promesses d'indépendance et encore à l'heure actuelle personne ne comprend la réaction dure qui a suivi.
 
1977 : Le 8 mai, la population djiboutienne consultée optait pour l'indépendance et le 27 juin. Cette indépendance était proclamée, donnant naissance à la république de Djibouti avec à sa tête le président Hassan Gouled Aptidon.
 
1992 : Instauration du multipartisme. La guerre entre le gouvernement et le FRUD est déclarée. Elle durera environ 2 ans.
 
1999 : La république de Djibouti a un nouveau président Ismaël Omar Guellel.
 
 
 

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